COMPTE RENDU de l’Assemblée Générale Ordinaire du samedi 1er août 2015


Introduction


Le président de l’ADPH, Patrick Terroir, présente l’ordre du jour, qui est le suivant:

1 - Rapport financier

2 - Rapport d'activités

3 - Grand prix de la rénovation

4 - M. J.F. Moisson

5 - Débat



P. Terroir rappelle en introduction que l’approche de l’ADPH n’est pas de faire de Houlgate une ville sous cloche, mais une ville attractive dans laquelle des activités économiques nouvelles pourront se développer.

Au cours du dernier exercice, l’activité de l’association a été moins intense que dans la période de négociation du PLU et il n’y a pas eu cette année d’exposition.

L’association a cherché à établir une coopération avec la mairie, mais le dialogue a été limité car la municipalité est restée silencieuse. Nous avons eu une réunion avec le maire en juin, nous nous en sommes expliqués, et il a reconnu un problème de communication. Il devait venir aujourd’hui mais il s’est désisté au dernier moment.

Au regard de cette situation, très différente de celle de la période précédente, il faut considérer que nos interlocuteurs ne sont plus principalement ceux de la ville. C’est à l’avenir l’intercommunalité qui sera compétente en matière d’urbanisme (et la CCED instruit déjà les permis de construire que le Maire signe) mais aussi le département et la région.


Rapport financier
Le tableau des dépenses et des recettes de l’ADPH est présenté.

Les finances sont saines et nous avons les moyens de lancer de nouvelles actions, comme les expositions.
 

Rapport d’activités

1 - Le Président rappelle les orientations adoptées par l’assemblée générale pour les actions de l’ADPH :

  • La préservation, la mise en valeur, l'entretien, la rénovation du patrimoine.
  • La qualité des espaces urbains (les plantations, la circulation, les parkings, l'enlèvement des ordures)
  • La sensibilisation à la qualité de l'urbanisme et de l'architecture de Houlgate
  • Contribuer à faire de Houlgate une ville vivante et attractive: équipement internet, ...

 

2 - Les relations avec la municipalité ont été difficiles à établir, comme il a été indiqué en introduction. Une réunion a eu lieu avec le maire le 6 juin dernier qui a cependant permis d’examiner les différents sujets :

  • L’application des accords signés concernant l’affectation de la soulte de Pierres et Vacances à un projet d’amélioration urbaine n’est toujours pas acquise. L’ensemble du dossier a été à nouveau communiqué à la Ville – qui a pourtant toutes les pièces – et nous attendons une réaction.
  •   L’application du PLU ne nous parait pas assurée : à l’occasion d’un permis accordé en janvier 2015, qui nous avait été signalé par l’un de nos adhérents, l’association a pu se rendre compte que le dossier déposé en mairie ne comportait aucun élément permettant d’assurer l’application du PLU dans une zone pourtant particulièrement sensible. En particulier, les principes fondamentaux sur le « respect de l’identité urbaine et paysagère » et  « la cohérence du projet avec le caractère et l’intérêt des lieux avoisinants » (article UA 11 du PLU) étaient totalement ignorés et ne faisaient l’objet d’aucune étude dans le dossier de permis de construire.

Le PC a été retiré par le Maire à la suite du recours gracieux que nous avons immédiatement fait – mais le motif de ce retrait a principalement été celui du non-respect du Plan d’exposition au risque, qui n’avait pas non plus été pris en compte !! 
Cette expérience montre que l’application du PLU sur les aspects de protection du patrimoine et du site de Houlgate doit être surveillé avec la plus grande attention. Il est indispensable que chaque membre de l’association nous alerte dès lors qu’un projet dans une zone « sensible » ou proche d’un bâtiment remarquable est annoncé. 



3 - Les sujets de préoccupation

Nous avons également évoqué avec le Maire plusieurs autres sujets de préoccupation pour l’association : 

 

  • La destruction des alignements d’arbres dans plusieurs rues de Houlgate :

Ce sujet est essentiel et délicat : d’une part les plantations d’arbres contribuent à la beauté de la ville – les cartes postales anciennes montrent que la ville était beaucoup plus verte au début du siècle dernier – mais d’autre part les trottoirs doivent pouvoir être accessibles aux familles avec de jeunes enfants  et aux handicapés (les nouvelles réglementations sont très exigeantes à cet égard). 

Pour le boulevard Landry où tous les arbres ont été rasés, le Maire a expliqué qu’il avait été nécessaire de les abattre car ils étaient atteints de la graphiose. Nous avons donc demandé que des replantations soient effectuées au plus vite, au moins sur l’un des deux trottoirs.


Nous avons également réitéré notre demande d’une replantation d’arbres place de l’Eglise - il nous a été confirmé que le choix effectué au moment de la rénovation de la place avait été une erreur.

Nous avons appris depuis que la rue du 8 mai avait fait l’objet d’un abattage des arbres. Nous en avons demandé les raisons mais nous n’avons pas reçu de réponse à ce jour.

Sur un sujet si sensible pour la ville et ses habitants, notre association a demandé au Maire d’être systématiquement consultée avant que soit prise une décision et que des solutions alternatives ou correctrices soient étudiées. 

  • La politique culturelle :

nous avions reçu un certain nombre d’interrogations de nos adhérents sur des bruits de remise en cause de la politique culturelle de la Ville.

Le maire et son adjoint à la culture nous ont expliqué que devant la baisse des dotations de l’Etat et la croissance des missions des collectivités territoriales, Houlgate, comme beaucoup d’autres communes, avait été obligée de revoir ses actions. A Houlgate il a été décidé de diminuer de 15% les subventions aux associations et de réduire les actions à la charge de la ville en tentant d’obtenir des financements externes.
Il a également été indiqué que  le festival de jazz était avancé au début du mois d’août et couplé avec le 110ème anniversaire de la Ville.
Par ailleurs l’association qui gérait le Festival Plein Vent semble connaître des difficultés de gestion interne.

  • L’accès à Internet :

sur ce sujet essentiel pour développer de nouvelles activités à Houlgate, la mairie ne parait pas compétente et elle n’a jamais donné suite à nos demandes de réunion sur ce point.

Nous envisagions de voir avec le département. Mais depuis,  des informations publiques concrètes ont été apportées qui montrent que les choses avancent. L’association poursuivra son action d’information en ce domaine.

  • La cabine de toilettes du bout de la digue.

La promesse du maire, faite devant notre assemblée l’an dernier, de déplacer cette construction qui obère la vue iconique que Houlgate met sur toutes ces plaquettes n’a pas été tenue. La réponse du maire n’est pour le moment pas claire.


  • Le camping de la plage :

en contravention avec les mesures de protection des falaises des Vaches Noires (classées en site remarquable au titre de l’article L 341-2 du Code de l’environnement par un décret du 20 février 1995) et  du Plan de Prévention des Risques de mouvement de terrain des Falaises des Vaches Noires (approuvé par arrêté préfectoral le 28 juin 1993), le camping ne cesse de se développer.

Le Maire n’a pas de position sur ce sujet.

Il est pour nous très grave de voir que sur un site si protégé, on peut faire n’importe quoi, sans respecter aucune règle et qu’il n’y a aucune réaction des pouvoirs publics – alors que l’Etat, le département et la ville sont concernés.
Nous allons reprendre nos interventions, mais de manière plus forte, pour que la réglementation soit respectée et appliquée.

  • Travaux sur la plage :

Une digue en bout de plage qui était très détériorée a dû être consolidée ce qui a provoqué des déplacements de sable importants. Ces travaux sont effectués à l’initiative et sous l’autorité d’organisations spécialisées comme l’a indiqué la mairie.


4 - Réflexions sur l’avenir


L’environnement administratif évolue : lois de mars 2014 et juillet 2015. Les compétences en matière d’urbanisme seront transférées à l’intercommunalité. Les intercommunalités seront d’une taille d’au moins 15.000 habitants (20 000 était le chiffre initial du projet de loi).


Dans ces conditions, le futur interlocuteur de l’ADPH sera principalement l’intercommunalité, pour tout ce qui touche au PLU, aux permis de construire et donc à la protection du patrimoine. Cette évolution n’est pas défavorable car ces nouvelles entités territoriales auront plus de moyens, plus de responsabilités, et surtout davantage de compétences – alors que les communes ne comprennent pas nos enjeux car le patrimoine est un enjeu national, et pas seulement local.


Dans ce nouveau contexte, nous devons viser à « sanctuariser » les mesures de protection et de mise en valeur que nous avons obtenues dans le PLU et obtenir pour ce faire la création d’une Aire de Mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine – comme toutes les communes voisines  l'avaient déjà fait sous forme de ZPPAUP, avant que les AVAP ne prennent le relai.
 

Cependant, quelle que soient les mesures que nous obtiendrons, nous devons d’abord compter sur nous-mêmes. Le patrimoine de Houlgate a pu être conservé parce que les habitants et les propriétaires l’ont effectivement préservé et entretenu.

5- L’exposition 2016


Il s’est révélé que les expositions étaient un moyen d’action pour l’association particulièrement efficace. Lors des deux expositions organisées, nous avons eu plus de 1000 visiteurs à chaque fois.  Pour 2016, deux sujets sont envisagés:

  • Les personnages du monde politique et culturel qui ont séjourné à Houlgate
  • Organiser une exposition-concours des "plus belles photographies de Houlgate" en spécifiant un thème.

Le concours pourrait être ouvert à tous et se répéter tous les deux ans, avec un thème différent. L'exposition serait l'occasion de remettre un prix et de faire venir la presse.


L’assemblée n’a pas exprimé de préférence et la décision sera prise à la rentrée.
 

6- Les résolutions

L’assemblée est appelée à voter sur les deux résolutions suivantes :

  • Donnez vous quitus au bureau pour sa gestion?

Résultat du vote: unanimité moins une voix contre


  •  Approuvez vous les comptes de l'exercice ?

Résultat du vote: approuvés à l'unanimité



7- Le prix de la rénovation

Le prix de la rénovation est attribué cette année à la villa 5 Rue Victor Lecesne, une maison du centre-ville qui a été remarquablement restaurée.
Une mention spéciale est attribuée à la villa Les Houx

Le Président souligne que ce prix de la rénovation montre à nouveau l’importance de la mobilisation des propriétaires pour l’entretien et la mise en valeur du patrimoine.

8- Le débat

Les questions et commentaires des participants à l’assemblée ont été les suivants (dans l’ordre des interventions) :

  • Effondrement partiel d’une partie de la route de la corniche.

Réponse : Le département a déjà répondu qu’il allait regarder mais ça lui pose des problèmes financiers.


  • Terrains en friche, arbres qui menacent de tomber.

R : La municipalité ne peut se substituer aux propriétaires que s’il y a péril.


  • Explication de vote de l’adhérent qui a voté non au quitus: il estime que l’association n’est pas assez active sur de nombreux sujets : internet, l’état des rues… et cite en exemple l’association de Villers.

R : L’association n’est pas un pouvoir mais un contre-pouvoir c’est-à-dire qu’elle peut s’opposer mais elle ne peut faire par elle-même et en l’occurrence la nouvelle municipalité semble refuser le dialogue et ne veut pas bouger. Par ailleurs, une association dépend de la mobilisation de ses adhérents ; à cet égard, on doit constater que peu de résidents saisonniers ont choisi de voter à Houlgate. Avec cette municipalité, et compte-tenu des enjeux à venir, il devient important qu’un maximum de membres de l’association deviennent électeurs à Houlgate.

  • Les déformations de la route de la corniche et de la rue jean Vanier : La société « Hydo géotechnique » aurait décelé une nappe d’eau à 2m de profondeur sous un sol de portance très fragile. Il est demandé le soutien de l’association pour que les travaux très lourds techniquement soient réalisés au plus vite.

R : l’ADPH soutiendra. Un concours de la Région sera recherché.    

  • Patronage saint Louis ?

R : Il doit être ouvert en septembre. La Commission de sécurité est en cours.


  • Très faible accès au réseau téléphonique rue Henri Dobert.

R : effectivement ; nous allons voir où et comment intervenir ; mais la question de la puissance des antennes soulève l’opposition d’une partie de la population.

  • Quid de la piste cyclable.

R : c’est un projet du département ; nous n’avons plus de nouvelle. Nous allons enquêter.

  • L’eau de baignade : de temps en temps interdiction de se baigner.

R : de gros travaux ont été effectués pour éviter que le Drochon se déverse dans la mer (réservoir sous le parking). Par temps de grosses pluies, le réservoir risque cependant de déborder, ce qui conduit par prudence à interdire la baignade. La CCED a édité une plaquette très documentée sur ce sujet.

  • Le sens unique de la route devant P et V  enclave le quartier. Il est souhaité sa mise en double sens.

R : Lors de la construction de la résidence, l’ADPH avait demandé une étude sur un plan de circulation et la création d’une voie nouvelle. Cela a été commencé mais pas achevé. Il faut reprendre la réflexion en considérant l’ensemble du quartier. Il n’est pas souhaitable de prendre une position sans avoir une vue d’ensemble.


  • Il est souhaité pour l’ensemble de la ville que la vitesse soit limitée à 30 km /h

R : l’ADPH va reprendre l’ensemble de la question de la circulation.

  • La surveillance de la plage est limitée à l’après-midi

R : il est indiqué par un membre de l’association que la ville, faute de moyens en personnel, a pris cette décision.


  • Le devenir du train Deauville- Cabourg.

Des adhérents évoquent les annonces intervenues dans les médias relatant des suppressions de lignes par la SNCF. Ils s’interrogent sur le devenir de la desserte ferroviaire en gare d’Houlgate. Pierre DIMICOLI, membre du bureau de l’ADPH et Président de l'Association des usagers et des riverains du chemin de fer Deauville-Cabourg, leur répond.
A la demande du Secrétaire d’Etat aux Transports, une commission se réunissait fin 2014 sous la présidence de Philippe DURON, député, dans le but d’élaborer diverses propositions de nature à diminuer le déficit ferroviaire. Dans une « contribution » du 27 janvier 2015 à l’intention de la Commission DURON, le Président de la SNCF Guillaume PEPY proposait de supprimer des arrêts dans de nombreuses gares, suggérait la suppression de certaines lignes, demandait aux régions de prendre définitivement en charge certains réseaux, préconisait le développement des nouvelles dessertes de moyenne distance… dans une logique low cost (c’est-à-dire autocars), revenait sur diverses conventions passées avec le Conseil régional de Caen. Quelques mois plus tard, la Commission DURON entérinait plusieurs de ses mesures.
Or, la contribution de la Basse-Normandie au ferroviaire régional a doublé entre 2004 et 2014 : elle a récemment acquis quinze trains REGIOLIS afin de pallier les insuffisances de la SNCF (dédiés en particulier à la ligne PARIS-GRANVILLE) pour un montant de 15 millions d’euros, et contribué pour 2 millions d’euros à la création d’un atelier d’entretien. Elle s’apprête à engager 120 millions d’euros au titre du contrat de Plan Etat-Région (2015-2020) après avoir versé 22 millions pour diverses études sur la ligne PARIS-CHERBOURG. Rien n’est moins certain que la future Région NORMANDIE puisse à la fois honorer ses engagements ferroviaires inclus dans le contrat de Plan Etat-Région, aider aux réaménagements de certaines gares vétustes, pallier financièrement le désengagement de la SNCF sur certaines lignes, continuer à subventionner des investissements de cette dernière, financer l’activité des trains régionaux. Dès lors, certains d’entre eux seraient susceptibles d’être supprimés… dont le DEAUVILLE – CABOURG.
En conséquence, notre mobilisation sur ce dossier doit être totale, avec l’appui des élus.

  • Il est signalé la présence inhabituelle de nombreux goélands, ce qui peut représenter un danger pour les toits des maisons.

R : l’association va se renseigner et intervenir si cela s’avère nécessaire.



                                    ===